Collège Evariste Galois – Montauban de Bretagne.
Les idées d’Hermione la scientifique du groupe a permis à Harry Potter d’être sauvé de bien des situations. Cette parabole illustre l’importance des femmes scientifiques et permet un focus sur leur sous-représentation dans un grand nombre de métier scientifique et technique. Après des analyses et des calculs statistiques en cours de mathématiques (au programme de 3e), les élèves ont appris que seules 26 % des chercheurs sont des femmes. Parmi les ingénieurs, il y a seulement 7% de femmes. Et seulement 17 femmes ont reçu un prix Nobel en sciences ! 17 femmes pour 609 hommes.
Marie Curie, Maria Goeppert-Mayer, Irène Joliot-Curie, Dorothy Crowfoot Hodgkin, Ada Yonath Gerty, Theresa Cori, Rosalyn Yalow, barbara Mc Clontock, Rita Levi-Montalcini, Gertrude Elion, Christiane Nüsslein-Volhard, Linda Brown Buck, Françoise Barré-Sinoussi, Elisabeth Blackburn, Carol Greider, Mary-Britt Moser, Tu Youyou, Elinor Ostrom.
Et le seul nom de femme scientifique que la majorité d’entre nous connait est Marie Curie.
Et elle a découvert quoi Marie Curie ? Marie Curie a reçu 2 prix Nobels scientifiques dans 2 domaines différents. En 1903, elle reçoit (avec son mari) un prix Nobel de physique pour ses recherches sur le phénomène de radiation. En 1911, elle reçoit un prix Nobel de chimie pour sa découverte du radium et du polonium.
Et au-delà des sciences, les statistiques ont appris aux élèves que en France :
Les femmes gagnent 26 % de moins que les hommes pour un même métier, en ayant fait les mêmes études. Les femmes touchent une retraite jusqu’à 2 fois moins importante que les hommes. Il n’y a que 22 % de femmes sénateurs. Seules 5% des grandes entreprises sont dirigés par des femmes. Les femmes passent 2 fois plus de temps aux tâches ménagères que les hommes. Et cette différence homme/femme, garçon/fille, on la retrouve partout.
Ce constat a donné lieu à un débat au sein de la classe : pourquoi y a- t-il moins de femmes dans les métiers scientifiques ? Les élèves ont réfléchi aux préjugés, aux clichés, aux stéréotypes.
Un exercice d’improvisation théâtrale est proposé : les garçons se lèvent le matin et sont une fille, qu’est-ce que ça change ? Des clichés émergents qui sont ensuite discutés et analysés, certaines opinions toutes faites agissent de manière inconsciente sur nos pensées et nos décisions.
« Si les filles entendent « les filles sont nulles en maths », elles peuvent se dire « je suis nulle en math » et du coup ne pas se lancer dans des études qu’elles croient trop complexes pour elles. »
Ces nombreuses réflexions ont permis aux jeunes d’échanger sur leur vision des inégalités femmes-hommes dans le monde professionnel.
Michel Bouchet (Espace des sciences), Aurélien Georgeault (Caravane compagnie) et les élèves de 3e.