Sur les saisons 2012-2013, puis 2014-2015, Lumière d’Août avait accompagné une classe de cinquième du Collège Camille Guérin de Saint-Méen-le-Grand. À chaque fois, le projet avait abouti à une représentation à l’Espace des sciences aux Champs libres, et à deux représentations à Saint-Méen. Nous nous lançons donc en 2017 dans une troisième collaboration sur ce territoire éloigné de Rennes, pour travailler sur la question de la circulation du sang : cʼest une chance de pouvoir se retrouver avec une équipe motivée, pour la troisième fois, autour des grandes notions du fonctionnement du corps. À chaque fois, professeurs, élèves, artistes, nous nous retrouvons avec un peu plus dʼidées, nos échanges sont plus riches.
Ateliers dʼécritures, ateliers en classe de SVT et répétitions théâtrales aboutiront aux représentations du mois de juin 2017.
Cette fois encore, il s’agira de mélanger le résultat des expériences en cours de science, mais aussi en cours de mathématiques. Puis de travailler au retour sur ces expériences, à travers des exercices d’écriture et de théâtre, dans la classe de Katell Stéphan. Nous nʼavons pas encore calé le détail des horaires, en raison dʼune nouveauté : les élèves participant à lʼatelier théâtre seront issus de trois classes différentes, et le groupe nʼest pas encore constitué. Ce qui nous intéresse en priorité, c’est le passage : passage de la science à l’art, de l’incompréhension à la compréhension, du théorique au pratique… En déplaçant la façon de se confronter à l’apprentissage, en modifiant les perspectives, nous comprenons les choses différemment, que nous soyons élèves, professeurs ou artistes. Les enfants deviennent plus actifs dans l’apprentissage, les professeurs découvrent autrement les élèves, l’artiste découvre des matériaux et des intuitions qu’il n’avait pas.
Cette année nous travaillerons sur la circulation du sang. Nous avons lʼintention dʼécrire une pièce un peu moins scientifique, où la fiction prenne plus de place que dans les deux expériences précédentes. Cela ne changera pas le processus : le but est toujours que les élèves soient parties prenantes dʼun travail de transformation qui va de la compréhension scientifique à lʼécriture dʼune fiction.
Les mathématiques seront intégrées dans la forme globale plutôt comme matière structurante et ludique, sans doute comme une façon de découper les scènes, de structurer la pièce…
Alexis Fichet, Lumière d’août