Hier après-midi, à Retiers, les 25 élèves de 3ème participant au projet ont fait leur première apparition dans l’univers de la police scientifique. Ils ont commencé par plonger dans les métiers de la police scientifique, grâce à une vidéo pédagogique de la Police Scientifique et Technique présentée par l’Espace des sciences. Balistique, micro-analyse, identification biologique, anthropologie… ils ont pu découvrir la multitude de traces et de tâches qui se cachent derrière une enquête.
Avec Maria Savary et Aurélien Georgeault de la Caravane Compagnie, la compagnie qui va les accompagner toute l’année, ils ont ensuite cherché à préciser le thème qui les portera jusqu’au mois de juin. Certains souhaitent travailler autour d’un vol d’argent, d’autres proposent de partir d’une bagarre qui tourne mal ou d’un meurtre, d’autres enfin imaginent un enlèvement avec chantage et demande de rançon. Le tout sous forme d’un procès, avec analyse des preuves récoltées, flash-backs, argumentation… Autant de prétextes pour travailler les sciences mais aussi le français.
Pour plonger au cœur du sujet, Aurélien leur a ensuite proposé un travail d’écriture. Individuellement, chaque élève avait 1 minute pour trouver 5 mots autour d’un mot de départ : « rouge », « meurtre », « crime », « police scientifique » et « indice ». Puis chacun a cherché à utiliser ces mots dans une phrase, commençant par « Vous mentez ». Les élèves se sont montrés experts en imagination :
– « Vous mentez, vous avez assassiné votre amour à coups de couteau à cause des papiers du divorce »
– « Vous mentez, la voiture du délinquant n’est pas passé par la route en face de la maison de la victime. Le corbeau nous l’a dit. »
– « Vous mentez, la fraise du tueur a été laissée en plan et n’a pas d’empreintes. La matraque garde vos empreintes de couleur ».
Enfin, chacun se retrouvant sur le banc des accusés, a dû imaginer un alibi pour se défendre. Les prétextes les plus improbables furent alors dévoilés, ce qui permit de clore la séance avec une dose de curiosité et une pointe de complicité en plus…
– « Je mangeais raclette chez tonton Kevin et je préfère manger raclette plutôt que de tuer quelqu’un. »
-« Je n’étais pas sur cette plage M. Le juge. J’étais dans le poulailler avec Jacqueline. Elle m’avais pondu 3 beaux cocos. »
– « J’étais avec ma mamie, dépêchez-vous de l’interroger avant qu’elle fasse une crise cardiaque. »
– « Je nourrissais les rats de mon cousin qui était parti pour Zanzibar. Je suis resté 4h car les rats m’ont beaucoup mordu. »
– « J’avais poney de 14h à 17h puis j’étais chez tata Michelle pour fêter l’anniversaire de Pudding, son caniche, qui fêtait ses 22 ans. »
– « Ce n’est pas moi, c’est peut-être mon jumeau. J’ai regardé le match et je me suis couché. »
– « Je consolais ma mamie parce qu’elle pleurait parce que Johnny était mort. »
Hélène Jolly, Espace des sciences