Les élèves de 4e du collège Anne de Bretagne continuent leurs explorations sur les questions de transmission de message. Aujourd’hui il est question d’enregistrer, de déformer, de percevoir des sons de différentes natures, avec différents milieux de propagation.
3 groupes sont constitués : l’un muni d’un enregistreur doit récolter des sons, un autre travaille en musique sur la déformation d’un son avec une pédale d’effet et enfin un dernier groupe expérimente la transmission d’un signal selon les matériaux.
Des ambiances du collège et de la ville sont captées par différents élèves, munis d’un casque et d’un enregistreur professionnel. On entend des bruits de voiture et de travaux au loin, des martellements métalliques résonnent comme autant d’échos sur les différents murs du collège, une personne siffle en traversant la cour, quelques chants d’oiseaux habitent ce paysage sonore. D’autres ambiances sont enregistrées : la montée en cours des élèves par les escaliers, une salle de classe en Italien, une fin de récréation…
En cours de musique, encadré par leur enseignant M.Crognier, les élèves réfléchissent aux branchements qu’ils doivent réaliser pour relier le microphone, pédale d’effet et haut-parleurs. Munis de cordons, ils s’organisent à plusieurs et font le lien avec ce qu’ils ont vu en sciences-physiques : qui émet le son ? comment se propage-t-il ? où se transforme-t-il ? comment l’onde sonore devenue électrique redevient-elle onde sonore ? comment notre oreille va finalement percevoir le son en sortie de parcours ?
Sur le plan technique sont différenciées les prises Jack, des prises XLR, les termes « in » et « out » pour suivre les entrées et sorties du son dans chaque machine connectée.
Une fois les branchements trouvés, on va pouvoir tester certains effets (échos, décalages de signaux…).
Pendant ce temps, le dernier groupe expérimente le son d’une trompette dans un cristallisoir en verre rempli d’eau.
Le son est déformé, certains plongent l’oreille dans l’eau pour percevoir la transmission du son dans le liquide.
Une autre expérience est réalisée avec un petit ampli portatif relié avec une musique sur un téléphone portable. La sortie de l’ampli est connectée à une céramique piézoélectrique circulaire. Sous l’influence du signal, la céramique se contracte, proportionnellement à la tension du courant qu’on lui applique. La membrane de ce haut-parleur (fixée sur la céramique) subit une flexion quand la céramique se contracte, ce qui convertit finalement le signal en onde sonore. L’amplitude du mouvement étant faible, on utilise le milieu environnement pour amplifier le signal sonore. La table d’expérience sert de caisse de reconnaissance, une vielle armoire en bois également, un élève donnant ses perceptions à l’intérieur de l’armoire.
Michel Bouchet, Espace des sciences