Après un premier échauffement théâtral et des expériences scientifiques sur le mouvement, les élèves de Tinténiac poursuivent par un travail plus approfondi sur la démarche.
14h. Pour commencer l’après-midi, Eric Antoine propose aux élèves de travailler sur l’écoute et l’exagération. Ils doivent d’abord essayer de s’agrandir : écarquiller les yeux, ouvrir la bouche, lever les bras, grandir tout le corps. Puis ils se rapetissent, resserrent tout le corps, jusqu’à ce que leur visage soit aussi petit qu’un trognon de pomme.
Exagérer pour créer un personnage
Les exercices se poursuivent par un travail sur la démarche. Après avoir choisi un de leurs camarades, les élèves doivent observer la façon dont il marche et imiter sa démarche. A-t-il les genoux pliés ? La tête en avant ? Les bras ballants ? Marche-t-il vite ou lentement ? L’idée est alors d’amplifier les mouvements, d’exagérer les détails, afin de créer un personnage. On imagine aussi la façon dont ce personnage pourrait s’asseoir, s’arrêter, accélérer.
Après ce travail individuel, les jeunes se regroupent par 5 ou 6 pour partager leur nouvelle démarche. Ils essaient de créer une démarche commune, qu’ils présentent ensuite au reste du groupe. Certains marchent en trottinant, d’autres en canard, un autre groupe roule sur la tête…
Le choix de la classe se porte finalement sur une « démarche ridicule » commune que l’on pourrait décrire de la façon suivante : « 5 pas sur la tête, roulade, déplacement aléatoire et rapide avec pouce dans la poche… et ça repart » démonstration en vidéo. Une partition à mémoriser, à répéter, et peut-être à intégrer dans le futur spectacle…
Premières idées pour le spectacle
16h. Pour conclure cette riche journée, Eric projette aux élèves quelques images évoquant la marche : une sculpture de Giacometti, des photos de street art, des affiches pour les marches de la liberté, des images de chronophotographie… A travers quelques vidéos, on découvre aussi l’étendue des façons de marcher : une marche synchronisée au Japon, les premiers pas sur la Lune, une chorégraphie de Maurice Béjart ou encore le merveilleux « ministry of silly walks » des Monty Python.
La journée se termine sur un « brainstorming » par groupes, qui permet de faire émerger les premières idées et envies pour le spectacle. Les élèves doivent restituer la journée sous forme de carte mentale ou de dessin, et proposer une improvisation. Un matériau précieux pour la suite du projet.
Suite du projet le 22 janvier : les élèves ont rendez-vous avec un enseignant-chercheur qui travaille sur l’étude du mouvement et de la marche, pour une séance autour de la modélisation et de la capture du mouvement.
Hélène Jolly, médiatrice scientifique – Espace des sciences