Les élèves du Collège Duguay Trouin s’avancent masqués.
Inconcevable il y a encore quelques semaines en raison de la crise sanitaire, les élèves ont repris le chemin du collège et rencontrent aujourd’hui, après près de 3 mois d’interruption, les artistes circassiens Sandrine Ricard et Tanguy Simonneaux, pour une session de 2 journées consécutives, afin de poursuivre leurs interrogations sur le thème « nourrir convenablement et durablement la planète ».
Programmée par l’équipe éducative, avec le soutien de la direction du collège, cette rencontre a lieu en petits groupes, dans le respect des conditions sanitaires.
La matinée démarre avec les retrouvailles de 10 élèves de la 5ème Lancelot. Les élèves s’échauffent et retrouvent avec plaisir le jeu Wizz proposé par les artistes. C’est ensuite tout un travail de jeu corporel qui est proposé, avec des déplacements individuels et collectifs et un focus sur l’apprentissage de la chute, avec les positionnements et les anticipations appropriés.
L’après-midi est consacré au travail sur le texte. Les élèves travaillent en duo l’observation et l’écoute. Ils s’entrainent à parler en même temps de façon distincte, sans s’arrêter mais tout en écoutant l’autre.
Suite au travail réalisé en Français la semaine précédente, les élèves lisent les textes qu’ils ont écrits :
- A quoi pense une vache qui se fait traire ?
- Que se racontent une tomate bio et une tomate ketchup ?
- A quoi pense une goutte d’eau ?
- La vie d’un arbre
Les élèves reprennent le travail de mouvement amorcé avant le confinement, en rythme sur la captation sonore de textes des élèves réalisée par Tanguy « aujourd’hui, une question se pose ».
La journée continue avec un temps de recherche et d’expérimentation, par groupe de 3. Les élèves rédigent des questions absurdes, drôles et poétiques, comme « pourquoi les fraises n’ont pas le goût de tomates ? ».
Les chutes travaillées en matinée sont reproduite sur la bande son « aujourd’hui une question se pose », les élèves amorçant leur chute au moment où des informations chocs sont entendues, par exemple le nombre de morts liés au réchauffement climatique.
La journée se termine par une reproduction d’une série de mouvements en lien avec le maraichage…
Pour ma part, une journée riche et dense, les adolescents sont heureux de retrouver Sandrine et Tanguy. Les élèves présents sont un peu timides mais on les a vus s’épanouir et s’ouvrir au fur et à mesure de la journée.
« C’ était cool » disent en chœur Nathan et Tom.
Claire Raoul, professeure documentaliste