Ce matin, c’est reparti pour les 6èmes A du collège Théophile Briant de Tinténiac. Pas facile de s’y remettre après un confinement, une semaine d’isolement, des répétitions reportées, condensées… Mais l’envie est là ! Avec Éric Antoine de la compagnie Kali&co, ils vont tenter de finaliser leur spectacle autour de la biodiversité. Avec comme mantra « la biodiversité, c’est compliqué ! ».
Les décors sont en place. Les élèves prennent leurs marques, s’emparent du texte. L’échéance approche : dans une semaine, ils seront sur scène. Le but : simplifier et faire en sorte que le public comprenne l’importance de ce mot : la biodiversité.
Il sera question de la place de l’Homme dans son écosystème, entre amour impossible et harmonie indispensable.
Il faut répéter les différentes scènes :
- Echo et Narcisse, ce mythe au centre de leur travail, métaphore de la relation entre soi et l’autre, entre l’Homme et la nature. Les élèves déambulent, trouvent leur place, se mettent dans la peau d’un arbre, d’un caillou, d’un animal … spectateurs puis narrateurs de la rencontre entre Echo et Narcisse.
- Transition poétique avec un instant danse.
- Ouvrir une fenêtre et écouter le son de la biodiversité. Un moment de plénitude, de communion avec la nature, interrompu par le bruit d’une tondeuse. Ça tourne au cauchemar !
- « La biodiversité, c’est compliqué ! ». En musique, les 6ème font apparaitre ce message à l’aide de cartons. Moment de relâchement avant d’entrer dans le vif du sujet : mais c’est quoi la biodiversité ?! « On est à la fois tous pareil et tous différents ». Pour parler de la biodiversité, il faut parler d’écosystème. On va suivre la vie du plécoptère, qui prend des airs de fable de la Fontaine : le chêne et le ruisseau, l’arbre et la rivière … L’équilibre est fragile et pourtant nécessaire à un écosystème sain… Le mythe d’Echo et Narcisse aurait dû nous mettre la puce à l’oreille… « En 2021, c’est plus si évident que ça… »…
- Une Terre gonflable est suspendue en l’air, les élèves acteurs sont intrigués, s’en approchent tout en l’évitant, ça dégénère ; la chorégraphie prend fin quand la Terre tombe : « Il faut arrêter maintenant, il faut en prendre soin ! ». Triste similitude avec la situation actuelle…
Mais il n’est pas trop tard et c’est justement l’appel lancé par les élèves.
Certains groupes d’élèves restent pendant les récréations pour répéter. C’est la dernière ligne droite et le spectacle prend forme. Ça donne envie d’en voir plus !
Anaïs Pellegrin, Espace des sciences de Rennes