Après une présentation du projet aux élèves de la 5e6 du Collège Françoise Elie de Bréal-sous-Montfort, par Michel Bouchet de l’Espace des sciences, les deux artistes se présentent. Julie Michel est comédienne et metteuse en scène. Flore Augereau est autrice et metteuse en scène. Elles font toutes les deux partie de la compagnie Les Veilleurs au Grain et elles interviendront avec le classe de 5e pour encadrer la construction d’un projet qui mélange sciences et arts sur le thème du climat.
Aujourd’hui le collège accueille Lionel Salvayre de Météo-France, qui intervient auprès des élèves. Référent territorial Pays de Loire, il est en charge de la mission Jeunesse Education de Météo-France pour la Bretagne. Il est présent pour donner du grain à moudre aux professeurs, aux artistes, mais surtout aux élèves.
Monsieur Salvayre commence par raconter l’histoire de la météorologie, cette science qui a pour objet l’étude et la connaissance des phénomènes atmosphériques et les lois qui les gouvernent. Il passe au peigne fin les raisons de son existence, son âge et son évolution. Il continue en décrivant les différentes étapes pour arriver à faire une prédictions et il évoque également les différents dangers liés aux phénomènes météorologiques : tempête, crue, incendies, pollution etc. Cette science ne se limite pas à prédire le temps pour le lendemain, elle a un enjeu important sur la gestion des risques humains. Par exemple, la canicule de 2003 a fait 15 000 morts en France. Suite à cet événement, les canicules sont considérées comme un phénomène à surveiller, afin de limiter le nombre de décès.
L’intervenant explique aussi que la température ressentie dépend de la vitesse du vent : lorsqu’il fait 0°C et que le vent souffle à 80km/h, la température ressentie est de -18°C. Il parle aussi de la classification des nuages qui a son importance dans les prédictions : le nuage responsable des orages, appelé « cumulonimbus », a une forme particulière. Il est aussi le nuage qui apporte les chutes de grêle. D’ailleurs, il s’agit d’un mystère météorologique : personne n’est sûr de savoir comment ces petites boules de glace se forment.
Les phénomènes météorologiques s’étendent de l’échelle de la planète à quelques centaines de km, ou quelques mètres, tous ces phénomènes pouvant interagir entre eux. Pour faire une prévision à un endroit donné, il faut donc observer puis simuler les conditions météos sur l’ensemble de la planète.
Lorsque Monsieur Salvayre montre une partie des équipements nécessaires aux prévisions, les élèves s’extasient. La cause de l’engouement est une photo d’un ordinateur d’une taille considérable qui est capable de faire 20 billiards d’opérations par seconde. En chiffre ça équivaut à 20 000 000 000 000 000/s. ou encore 20 millions de milliards. Si les météorologues ont besoin d’un ordinateur aussi puissant, c’est pour traiter énormément de données qui viennent des stations du monde entier à traiter.
Enfin, Monsieur Salvayre explique que les données archivées permettent aux scientifiques de décortiquer la complexité des interactions des phénomènes météorologiques pour essayer de comprendre le dérèglement climatique. Il alerte notamment sur le risque d’inondation en Bretagne en nous indiquant la quantité de pluie qui est tombée ces deux derniers mois correspond à plus d’un tiers de la quantité moyenne des années précédentes.
Tous ces éléments préparent les élèves aux expériences que l’Espace des sciences leur réservent à la prochaine rencontre du 18 décembre et également aux improvisations que leur concoctent les deux artistes.
Lucie Wronka, Espace des sciences.