Après la récré, les 6e de Tinténiac découvrent les relations entre les espèces depuis le début de la vie sur Terre.
Entre un animal en peluche et l’animal vivant, les élèves s’expriment sur les différences. Un être vivant nait, grandit, respire, se reproduit, produit des déchets, meurt. Certains peuvent également communiquer, se déplacer…
Il existe 4 groupes du vivant : les animaux, les végétaux, les champignons et les unicellulaires (les bactéries, les protistes comme les amides, les paramécies…).
Pendant 2 milliards d’années, la vie a été exclusivement unicellulaire. Les cellules pouvaient se diviser en 2 (scissiparité) quasi à l’infini. Certaines de ces cellules ont acquis la capacité de fabriquer de l’oxygène et des sucres (photosynthèse / invention du chloroplaste), d’autres organismes unicellulaires ont acquis la capacité de respirer (dégradation de sucres et d’oxygène, pour fabriquer de l’énergie / invention de la mitochondrie). Ces deux petites « bactéries » ont été ingéré par une bactérie plus grosse, mutualisant ainsi leurs capacités nouvelles : c’est l’invention de la première cellule végétale ayant acquis respiration et photosynthèse (mitochondrie et chloroplaste), et possédant un noyau (théorie endosymbiotique).
(Cette théorie a inspiré Georges Lucas, qui dans son œuvre « star wars » a imaginé des « midichloriens » à l’origine de la force . Le mot «midichlorien», forgé par Lucas, semble être un assemblage des mots «mitochondrie» et «chloroplaste».)
Les organismes primitifs ont ainsi pu obtenir de plus grandes tailles, les cellules se sont progressivement réunis en inventant des êtres pluricellulaires, où les cellules ont du se spécialiser…
Les mutualismes ont été ici moteurs d’innovations !
Plus qu’une curiosité biologique, la symbiose est certainement l’un des moteurs les plus puissants de l’évolution du monde vivant.
L’homme lui-même peut être envisagé comme une communauté symbiotique extrêmement intégrée, formée de bactéries très anciennes spécialisées au sein des cellules, le corps hébergeant aussi des centaines de milliards de bactéries dans l’intestin, la bouche, la peau…
Michel Bouchet, Espace des sciences