Le projet démarre pour les élèves de la classe projet de 3e du collège Théophile Briant. Toute la journée, il s’agira d’alterner des temps de sciences et des temps de pratique théâtrale sur le thème des énergies.
Il est d’abord question de formes d’énergie et de conversions d’une forme en une autre avec une machine vapeur fonctionnelle, présentée par Michel Bouchet de l’Espace des sciences. Les élèves découvrent le principe d’une centrale thermique : la conversion d’énergie chimique du combustible en chaleur, de la chaleur en mouvement, du mouvement à l’électricité grâce à l’alternateur, et l’électricité en lumière grâce à la lampe.
L’enseignant de physique Julien Aubin montre qu’il est parfois nécessaire de déployer une énergie conséquente si on veut par exemple se faire griller une tartine de pain en utilisant nos muscles.
Compte tenu de cuisses du sportif, cet exemple sera nommé pour mémoire « l’expérience super jambon » !
Mis en corps : atelier théâtral
Un échauffement démarre : les élèves se mettent en cercle, avec une position neutre (« la page blanche »), les mains le long du corps. La première consigne est de faire osciller doucement le corps en jouant sur les points d’appui des pieds au sol : aller un peu en avant, un peu en arrière et sur le côté, les 2 pieds toujours posés au sol. Ensuite les élèves se focalisent sur leur respiration en imaginant gonfler leur corps tel un ballon de baudruche, à chaque inspiration. L’étape suivante se passe accroupie, chacun doit s’imaginer être un flan géant, une montage de gelée et faire osciller dans toutes les sens cette « gelée ».
Ensuite, un caillou imaginaire est caché dans le creux de la main de chaque élève. Chacun secoue son petit caillou, le ressent, l’entend… d’abord avec une main et bientôt c’est l’ensemble du corps qui doit être en mouvement, jusqu’à libérer à la fin son petit caillou en le lançant en l’air.
Toujours en cercle, il s’agit cette dois de faire des passages d’énergie avec des gestes associés à des sons, c’est le grand jeu du Wizz, bang, waz, tilili, shibah !
Pour terminer cette mise en corps, un quizz « superhéros » par groupe permet à chacun d’être concentré et d’être efficace, « toile d’araignée », « tout vert », « dans la mer »… sont les premiers mots qui émergent. Il faudra ensuite mettre tout le corps en jeu et sans les mots pour faire comprendre la même chose.
Changements climatiques
Après une pause, les élèves se retrouvent autour de table où sont installés des expériences mis en place par l’Espace des sciences. Ces manips vont d’abord permettre de mettre en évidence l’albédo, la capacité d’une surface à réfléchir la lumière. Les élèves disposent d’un papier blanc et d’un tissu noir de 2 thermomètres et d’une lampe et notent leurs résultats de températures mesurées au bout de plusieurs minutes. Cette expérience permet de comprendre que la lumière est davantage absorbée sur les surfaces sombres et qu’elle réémet des infrarouges.
2 autres expériences avec une demi-sphère en plastique transparente et une autre avec 2 bouteilles de coca permet de montrer par la mesure le principe de l’effet de serre.
Le super héro « SSSSSSSSuper-couette » apparait soudainement : n’est-il pas préférable de parler « d’effet de couette » et de montrer un modèle avec des couvertures ou des couettes ?
« Super-couette » (masqué et avec sa super cape) propose d’allonger l’intervenant théâtre Eric Antoine, en l’isolant du sol et en demandant aux élèves de le recouvrir avec chacun une couette. Rapidement Eric est enseveli sous une montage de couette et a effectivement très très chaud, non pas parce que les couettes chauffent mais parce qu’elles empêchent sa chaleur de partir.
Le modèle « couette » explique ici que les gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre se comportent un peu comme une couette et qu’ils empêchent la chaleur émise par le sol de partir, la Terre se réchauffe donc.
Certes, mais une couette n’est pas transparente… les 2 modèles sont donc complémentaires !!
C’est déjà l’heure de la pause de midi.
Michel Bouchet, Espace des sciences