Après avoir rencontré les artistes un mois plus tôt, les élèves du collège Emile Zola se lancent dans la danse. Les artistes de Pilot fishes Arnaud Stephan et Léa Rault demandent une posture active à chacun pour démarrer le processus de création, même aux 2 élèves dispensés de sport qui doivent observer attentivement la séance.
La séance commence comme en sciences par un long processus d’observation. On doit être attentif, faire des arrêts sur image net, au signal, occuper l’espace de la salle, sans tourner en rond comme des moutons…
Les élèves doivent faire des choix. Ils s’améliorent au fur et à mesure de la matinée, des changements de direction plus rapide, des trajectoires moins courbes, les bras le long du corps pour faire office de balancier.
Une course en ligne se prépare mais au ralenti, on doit voir l’effort sur le visage, on doit y croire, comme quand Usain Bolt fait un 100 mètres. A cheval entre la danse et le mime, le travail est basé sur la concentration.
Une nouvelle consigne, on peut tricher dans la course, regarder l’autre, le pousser au ralenti extrême, en prenant le temps de la lenteur et voir les émotions sur les visages.
Puis yeux fermés, tout doucement les élèves doivent avancer et suivre la voix de Léa, en détendant le corps, en faisant confiance à ses sens.
Michel Bouchet, Espace des sciences