Mardi 24 avril
Mélissa Burgevin, doctorante à l’UFR sciences humaines de l’université de Rennes 2 vient à la rencontre des élèves de 4e au collège Sainte-Marie de Maure de Bretagne.
Contactée par l’Espace des sciences, Mélissa a préparée avec la directrice de l’UFR Agnès Lacroix une intervention autour de l’apprentissage, à partir d’études de cas de patients atteints d’un syndrome génétique rare : le syndrome de Williams.
On pensait autrefois que l’intelligence était unique et facilement mesurable avec le seul Quotient Intellenctuel (QI). On sait aujourd’hui que parler d’intelligences multiples et même de diversité de compétences est une bien meilleure conception de l’intelligence.
Des extraits vidéos d’enfants atteints du syndrome de Williams permet de questionner les élèves sur l’intelligence. Le QI n’est pas révélateur des compétences d’une personne.
En effet les patients ont certes certaines déficiences (écriture, dessin, représentations spatiales…) mais ont également d’autres compétences très marquées hypersociabilité, hyperacousie (beaucoup de patients ont l’oreille musicale dite « absolue »).
L’intervenante aborde les différentes zones du cerveau et leurs implications dans certaines tâches : le lobe occipital est impliqué dans les informations visuelles, le lobe pariétal intègre les informations sensorielles et est impliqué dans l’attention, le lobe temporal dans le traitement d’informations et la mémoire, le lobe frontal dans le raisonnement et l’analyse, il joue un rôle majeur de chef d’orchestre…
Les travaux en neurosciences permettent de repérer quelles sont les zones activées lors de la réalisation d’une tâche (par exemple écouter de la musique). On connaît mieux aujourd’hui le rôle du sommeil dans la consolidation des apprentissages, comme une sorte de « replay » qui se joue pour renforcer les réseaux neuronaux qui se sont créés dans la journée. Le sommeil va aussi avoir un rôle de « nettoyage » : le cerveau va balayer les informations non nécessaires, évacuer le trop plein pour ne garder que les informations importantes.
Dès l’après-midi, les élèves mettent en scène les notions abordées avec Sabrina de la Compagnie Le Puits qui parle.
Pendant qu’un premier groupe travaille autour de Pythagore et de la recette des crêpes de Mamie, un deuxième exploite la mémoire auditive et invente « la chanson de Pythagore », et un troisième s’entraîne sur une explication visuelle du théorème de Pythagore.
La journée se termine avec son lot de connaissances et d’idées originales pour le spectacle : on repart avec des œufs d’hypothénuse, des crêpes triangle, des carrés plastifiés et une ritournelle dans la tête.
Michel Bouchet et Hélène Jolly – Espace des sciences