Une grande répétition de quatre heures attend les élèves de 4ème du collège Surcouf de Saint Malo, avec l’accompagnement artistique d’Ay-Roop, avec Sandrine Ricard (compagnie La Choupachoupa et Bibendum Tremens). C’est le moment de mettre les bouchées doubles pour avoir un fier spectacle à présenter !
Pour commencer, un petit temps de rassemblement permet d’échanger brièvement sur les actualités du projet. Notre venue, avec Michel Bouchet et Hélène Jolly, de l’Espace des sciences, permet de réaliser l’échéance qui approche.
Ensuite, direction le gymnase…
Tout d’abord, des exercices permettent de capter l’attention des jeunes et de basculer progressivement dans le jeu de scène. Le premier consiste à renvoyer une balle chacun son tour en énonçant le prénom du receveur et à se remémorer l’ordre des échanges afin de le reproduire. La concentration reste encore instable, mais l’énergie est déjà là. Puis, il s’agit de se déplacer en occupant l’espace et de s’immobiliser tous ensemble dès qu’une personne s’arrête. Chaque fois, le type de déplacement change : imiter des singes, feindre une envie pressante, être le plus silencieux ou au contraire le plus sonore possible… quel soulagement d’être libre de faire du bruit !
Un troisième exercice place les élèves et quelques enseignants en duo face à face. Ils se croisent en interprétant différents degrés de rencontres, de plus en plus amicaux et heureux de se retrouver. Les jeux sont propres à chaque couple.
Les scénettes évoluent en improvisations deux par deux, devant le reste du groupe. Maintenant, l’un des deux est content de retrouver l’autre… qui l’est moins. Un scénario qui prête à rire, d’ailleurs certains arborent leur nez de clown !
Les jeunes comédiens forment à présent deux rangées de trois, l’une face à l’autre. Les uns pleurent, les autres rient. L’activité est plus ardue, il faut rester concentré et réussir à se lamenter face à des éclats de rire : « Bah non, moi je ne sais que rigoler, pleurer c’est pas mon truc ! ».
Toutes ces mises en situation mettent en valeur la diversité des personnalités du groupe, ainsi que des gestes et postures très expressifs, donnant des résultats de qualité, plein de charme et d’humour.
Dans un second temps, les jeunes se rassemblent pour créer une chorégraphie inspirée des gestes du quotidien. Beaucoup proposent des idées de gestes qui se précisent ensemble : Arranger ses cheveux, remonter son pantalon, prendre un selfie… Le groupe les apprend les unes après les autres et les met bout à bout. Le tout prend forme et le rendu est bluffant.
Après une pause méritée, il faut réfléchir à un titre pour la pièce. Les idées sont d’abord un peu timides mais les élèves apprécient visiblement d’avoir la parole et de pouvoir créer. « SOS, ados en détresse ! », « SOS acné ! », « SOS, j’ai des poils qui poussent »… Ce sera finalement « SOS, mon corps change » qui résumera leur thème des changements hormonaux à l’adolescence.
Enfin, il est temps de s’entrainer à jouer les différentes scènes du spectacle. Après un moment pour se rappeler qui fait quoi, et attribuer les rôles définitifs, les acteurs vont répéter dans différents coins du gymnase. Un groupe de trois explique le phénomène des règles sous forme d’une conférence tandis qu’un autre met en scène l’utilisation du portable dans le quotidien. Un binôme retravaille les jeux d’imitation réalisés lors de précédentes séances. Un deuxième expérimente les différences d’énergie. Plus loin, deux duos de jeunes comédiens essaient d’expliquer la sexualité et la reproduction chez l’homme et la femme. Avec plus ou moins de certitudes ou d’envie, les élèves arrivent à composer ensemble. Les professeurs et intervenants sont là pour appuyer leur créativité.
Lucile Landais, stagiaire à l’Espace des Sciences