Le projet s’adresse au collège Rosa Parks de Rennes (classé REP), avec une équipe d’enseignants pour une classe de troisième de 25 élèves (12 filles et 13 garçons).
Les objectifs généraux du projet sont d’acquérir et appliquer des connaissances scientifiques (programme de SVT de 3e) en réalisant un atelier et une création artistique.
Répondre à ce projet, c’est œuvrer au croisement de la danse avec d’autres langages comme celui de la science, mais aussi du français, des langues vivantes et du théâtre, de la vidéo. C’est continuer de croiser des publics et des partenaires diversifiés comme ceux de l’éducation (Collège) et des sciences (Espace des Sciences), pour une collaboration tournée vers la recherche et la jeunesse. C’est aussi permettre au travers de ce projet, plus de mixité sociale, plus de regard sur l’autre, plus de liens entre acteurs du projet. C’est valoriser le potentiel créatif des élèves et des enseignants.
Les supports des Sciences de la Vie et de la Terre
Il s’agit à la fois de découvrir, d’assimiler, et de transférer des compétences et des connaissances du programme du cycle 4 vues en classe de 3ème, relatif à la génétique, en travaillant sur des questions socialement vives que sont les notions de discrimination et des caractères remarquables qui fondent l’humain.
Quelques pistes évoquées :
La discrimination –le mot scientifique – et son quotidien –‐ son vécu par les jeunes – être ceci ou être cela – Etre différents ou être semblables- Etre singuliers ou être pluriels (individu /groupe), je suis grand, je suis une fille /un garçon, je suis noir /je suis blanc…
La transmission –‐ comment ça marche – Est-ce que c’est vrai que …. si mon père est nul en maths moi aussi ?, mise en situation d’un arbre généalogique ou généa/ illogique. Reproduire les processus de transmission génétique par les processus chorégraphiques.
Le visible le caché = la cellule, le noyau, les chromosomes, l’ADN, les gènes, l’allèle. Qu’est ce qui se cache derrière ces mots.
Le rapport à la danse :
La génétique parle de l’humain, du vivant, du corps, de nous. Nous commencerons par nous rapprocher de nous-même pour mieux comprendre ce que nous étudions. Le savoir nous serait-il étranger ? familier?
Nous explorerons les notions de différence, de singularité, d’identique, par le mouvement. Nous diversifierons ces mouvements, en variant les qualités, les rythmes, les supports, les consignes …
Nous partirons des notions de génétique, de la discrimination, de la transmission, de la multiplication, le visible/ le caché entre autres pour les matérialiser, les ressentir, les incarner et fabriquer nos matériaux scéniques.
Sylvie Seidmann-Chorégraphe / Compagnie Zéphyr